Prendre le temps

Nous sommes dans une société de consommation assez hallucinante. Aujourd’hui, tout le monde veut tout, tout de suite… On prends, on zappe, on jette.

Ce qui me désespère, c’est que pour les chiens… c’est pareil.

Nous sommes dans une société de consommation assez hallucinante. Aujourd’hui, tout le monde veut tout, tout de suite… On prends, on zappe, on jette.

Ce qui me désespère, c’est que pour les chiens… c’est pareil.

Ces derniers temps, j’ai eu plusieurs cas qui m’ont tout d’abord stupéfaite, puis énervée. Pour faire simple : j’ai même failli raccrocher la pochette à friandises !

 

Cas typique :

– Le chien stresse à mort quand il est seul… il aboit, il détruit. Ce n’est pas nouveau ! Ca fait 2 ans que ça dure… Mais avant, vous comprenez : on vivait en maison. Ca gênait personne. On le mettait en cage pour protéger les meubles. Pis on a déménagé, et les voisins se plaignent.

 – Mon chien a peur des autres chiens. Il les attaque. Ça fait 1 an ou 2 ou plus que ça dure, mais mon nouveau compagnon supporte pas alors faut faire quelques chose.

– Mon chien à 3 mois, il est pas propre !! je craque ! Pourtant je le gronde mais il a son caractère : il en fait que à sa tête !!

 Vous voulez d’autres exemples ? je peux en trouver pas mal en fait…

 

Et souvent, le constat est le même :il faudrait arriver avec une formule magique et régler la situation en 1h.

Parce que soyons honnêtes : une anxiété, ça ne se règle pas en 1 heure… ça demande du temps, ça demande des efforts, ça demande de modifier l’environnement, ça demande parfois quelques sacrifices.

On ne parle pas d’apprendre assis-couché-roulé-donne la patte. On parle de modifier une émotion… ce qui inclue de travailler en-dessous du seuil de déclenchement de la réaction émotionnelle (vous savez, la différence entre cause et symptôme).

Un chien qui entre en panique au bout 2 minutes d’absence le vendredi ne pourra pas supporter vos 8 heures de travail dès le lundi matin. La situation demandera du travail et une adaptation temporaire à la situation (pet-sitter ? pension? on peut trouver des solutions… même si je sais, cela à un coût)

 

Un chien qui attaque ses congénères, quelque soit la raison, devra (ré)apprendre à les tolérer. Il lui faudra passer d’une émotion négative (peur ? colère ?) à une émotion neutre (indifférence ?) ou mieux encore à une émotion joyeuse (envers vous ou envers ses congénères)… Le fait d’attaquer n’est pas le problème en soit. Ca se gère. Mais vous vous doutez bien que transformer cette émotion demandera du temps, et aussi de rester en-dessous du seuil de réaction ; ce qui sous-entend des adaptations pendant la période de travail.

 

 Quand au chiot… il n’a juste pas appris. On lui reproche de ne pas faire des choses dont il ignore tout , ou qu’il n’est pas capable de faire du fait de son jeune âge. Laissez lui le temps d’apprendre, prenez le temps de lui apprendre.

 

Je sais que nous vivons dans une société où tout va vite, trop vite. Mais certaines choses demandent du temps et ne pas le prendre mène à l’échec. Dire après 48h : « ça ne marche pas », c’est un peu oublier qu’un chien est un être vivant et sensible ; pas un ordinateur que l’on reprogramme.

Prenez le temps de leur laisser le temps.

Ah oui ! La recette de la potion magique !

3 grosses louches de patience

3 verres de constance

3 bols de cohérence

1 lampée d’anticipation

5 à 6 kg de poulet grillé

1 dose de bonne humeur

1 touche d’organisation

Abracadrabra ! c’est parti !

 

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